Encore une marge de progrès sur l’éclata Encore une marge de progrès sur l’éclatage des grains
Les trois concurrentes du Défi ensileuses, organisé par Elv’Up le 19 septembre, se sont confrontées à des maïs à 45 % de MS (1). Bilan : l’éclatage progresse mais pas assez.
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Ils ne sont que trois constructeurs à avoir relevé le Défi ensileuses, lancé par Elv’Up (ex-Orne Conseil Élevage) dans le secteur de Mortagne-au-Perche (Orne). Après des résultats décevants pour l’ensemble des concurrents en 2017, seuls Fendt, Krone et New Holland ont répondu présents. Claas n’a pas souhaité s’aligner sur la ligne de départ. Quant à John Deere, sa nouvelle gamme étant en cours de lancement, il a préféré tout simplement décliner l’invitation. Elv’Up a réquisitionné des machines de Cuma pour ces deux marques mais leurs résultats ne sont pas significatifs car les éclateurs étaient déjà usés. Comme l’an dernier, la conduite ainsi que les réglages ont été assurés par des représentants des constructeurs maîtrisant bien la machine. Les trois concurrents se sont confrontés à du maïs à 45 %, soit 10 points de plus que l’humidité recommandée par les nutritionnistes d’Elv’Up.
L’objectif affiché était d’obtenir un IFG (indice de fragmentation de grain) supérieur à 70 %.
Des conditions très difficiles
Yann Martinot, le directeur technique d’Elv’up, rappelle que « l’impact économique d’un IFG beaucoup trop faible sur un chantier de 30 ha d’ensilage peut se traduire, en cas extrême, par un maximum de 10 000 € de pertes en valeur alimentaire sur un tas d’ensilage initial d’une valeur de 32 000 €, sans compter le risque sanitaire d’entérotoxémie à cause de refermentations d’amidon dans le gros intestin ». Selon lui, l’objectif n’est pas seulement d’éclater le grain, il faut idéalement le couper en huit. Comme l’année dernière, les performances réalisées sur le Défi 2018 n’ont pas permis d’atteindre cette barre de 70 %, quelle que soit la marque. Néanmoins, Elv’Up a noté des progrès pour chacun. « Le réel enseignement de l’essai, c’est qu’il n’est pas utile d’attendre d’avoir un taux de MS à 45 % pour ensiler », remarque Yann Martinot. Les machines ont réalisé un passage avec une coupe à 9 mm, et un second avec une consigne à 12 mm.
Moins de grains entiers
En moyenne, les trois machines ont obtenu des IFG autour de 51 %, ce qui est trop faible mais sans surprise au regard des conditions exceptionnelles de l’année. Les nutritionnistes d’Elv’Up ont néanmoins noté des progrès par rapport à 2017, avec une très nette diminution du nombre de grains non éclatés. New Holland a même réalisé une performance parfaite sur ce point avec 0 % de grains entiers pour les deux longueurs de coupe.
(1) Matière sèche.
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